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Date de publication : 14 Nov 2023

Optimisez votre épargne retraite grâce au PER

Outil phare de la loi PACTE entrée en vigueur en octobre 2019, le PER – Plan Epargne Retraite – vous permet de préparer votre retraite en constituant une épargne. Ce plan complétant vos revenus sous forme de rente ou de capital au moment de votre retraite, il vous permet donc d’épargner spécifiquement pour votre retraite tout en bénéficiant d’un avantage fiscal au moment de vos versements. La fin d’année est proche, si vous souhaitez optimiser cet avantage fiscal pour vos revenus de cette année, c’est le moment de vous informer !

Baisser votre impôt sur le revenu grâce au PER

Le PER est le seul placement qui permet d’abaisser immédiatement votre revenu imposable et, par conséquence immédiate, votre impôt sur le revenu. En effet, les versements effectués sur votre Plan Épargne Retraite sont déductibles directement de votre revenu, dans la limite d’un plafond indiqué sur votre imprimé fiscal.

Comment déterminer votre avantage fiscal ?

L’avantage fiscal obtenu dépend de votre Tranche Margine d’Imposition – TMI. Si votre TMI est de 30%, votre avantage fiscal sera de 30% du montant versé dans l’année. Plus votre TMI est importante, plus votre avantage fiscal le sera.

Baisser votre impôt en utilisant vos plafonds de déduction reportables

Comme évoqué précédemment, il existe néanmoins un plafond de déductibilité pour votre épargne retraite. Celui-ci est indiqué sur votre avis d’imposition.

Il est calculé par l’administration fiscale selon la méthode la plus avantageuse pour vous :

Méthode 1 : 10% du PASS – Plafond Annuel de la Sécurité Sociale – de l’année précédant la déclaration.

⇒ Pour vos revenus 2023, le PASS à prendre en compte sera 43.992€,le plafond sera de 4.399€

Méthode 2 : 10% de vos revenus professionnels de l’année précédente dans la limite de 8 fois le PASS de l‘année précédente.

⇒ Pour vos revenus 2023, le plafond maximal sera donc de 34.393€ (10%x8x43.992).

Exemples :

Vous gagnez 40.000€
- Méthode 1 : le plafond est de 4.399€ ;
- Méthode 2 : le plafond est de 4.000€ ;

⇒ Le plafond de déductibilité annoncé par l’administration fiscale sera de 4.399€

Vous gagnez 50.000€
- Méthode 1 : le plafond est de 4.399€ ;
- Méthode 2 : le plafond est de 5.000€ ;

⇒ Le plafond de déductibilité annoncé par l’administration fiscale sera de 5.000€

Vous gagnez 500.000€
- Méthode 1 : le plafond est de 4.399€ ;
- Méthode 2 : le calcul de 10% de vos revenus dépassent le plafond maximum. Ce dernier s’applique donc, 34.393€ ;

⇒ Le plafond de déductibilité annoncé par l’administration fiscale sera de 34.393€

Si vos cotisations annuelles sont inférieures au plafond indiqué, le montant dépassant celui-ci n’est pas perdu. Il est reportable sur le 3 années suivantes.

Exemples :

Vous avez versé 3.500€ sur votre PER l’année dernière. Votre plafond de l’année dernière était 4.113€. Il reste donc 613€ qui pourront être utilisés l’année suivante.
A l’inverse, vous avez versé 6.000€ sur votre PER l’année dernière. Votre plafond était de 4.113€. Un excédent de versement de 1.887 € est constaté. Or, durant les 3 précédentes années, vous n’avez pas utilisé complètement vos plafonds. Un solde de 2.000€ est reportable. L’excédent de cette année est donc imputé sur les années précédentes.

De plus, en cas d’imposition commune avec votre conjoint ou partenaire de PACS, vous pouvez mutualiser les plafonds de versements. Lorsque, dans votre couple, il y a une différence de revenus, cette mutualisation permet de lisser cette différence sur vos contrats respectifs.

Arbitrer entre économie d’impôt et indisponibilité du capital

Vous avez un capital disponible ou une capacité d’épargne, et vous vous interrogez sur l’opportunité d’utiliser votre assurance-vie ou votre PER. Il est donc important de réfléchir sur l’intérêt de l’un et de l’autre placement selon votre situation.
En effet, le PER est un placement avantageux, car il permet d’abaisser son revenu imposable. Mais il est important de noter que votre épargne est indisponible jusqu’à votre retraite, sauf accident de la vie, ou pour réaliser l’achat de votre résidence principale. De plus, le déblocage des fonds au moment de la retraite est taxé.
L’assurance-vie est, elle aussi, un placement intéressant. Elle ne permet pas d’abaisser votre fiscalité pendant la phase d’épargne, mais offre une fiscalité très avantageuse en cas de rachat ainsi qu’en cas de décès.

Vous êtes taxé à 41 ou 45% ? Le PER

Prenons un exemple : vous avez 10.000€ à placer. Votre TMI actuelle est de 41%. À votre retraite, dans 10 ans votre TMI prévisible sera de 30%. Vous avez déjà un PER et une assurance-vie.

Le PER : Celui-ci vous fait bénéficier de 4.100€ de baisse d’impôt au moment de l’épargne. Vous placez votre capital (10.000€) pendant 10 ans avec un rendement de 5.5%. À votre retraite, le capital en compte est de 17.310€. Un retrait de 10.000€ (en rente ou en capital) sera soumis à l’imposition sur les revenus au titre des pensions et retraite, soit 3.000€.
⇒ Sur 10 ans : 4.100 € de gain fiscal + 7.310€ d’intérêt gagné sur le placement – 3.000€ de fiscalité soit un solde positif de 8.410€
L’assurance-vie : Le gain fiscal initial n’étant pas présent, il faut déduire du montant à investir la fiscalité qui n’est pas gagnée, soit 4.100€. Vous ne placez donc que le solde (5.900€) pendant 10 ans avec un rendement de 5.5%. À votre retraite, le capital en compte est de 10.213€. La fiscalité ne s’applique qu’en cas de retrait. Et seule la part d’intérêt sera soumise à taxation. Pour un retrait de 10.000€, les intérêts sont de 4.200€. Le contrat d’assurance-vie ayant plus de 8 ans, un abattement de 4.600€ s’applique (personne seule). Seuls les prélèvements sociaux seront appliqués, soit 726€ à régler.
⇒ Sur 10 ans : 4.313€ d’intérêts gagnés sur le placement – 726€ de fiscalité soit un solde positif de 3.587€.

Malgré l’intérêt fiscal de l’assurance-vie, le PER reste plus avantageux.

Vous êtes taxé à 30% ? La réponse est moins évidente …

La tranche d’imposition à 30% étant très large, il est probable qu’à votre retraite, vous soyez aussi taxé à 30%, annulant ainsi l’avantage fiscal initial de votre investissement. L’avantage par rapport à l’assurance-vie est moins flagrant au vu de l’immobilisation de votre capital. Néanmoins, si ce capital ne vous est pas nécessaire à horizon de votre retraite, voyez votre investissement comme un prêt à taux zéro du montant de votre avantage fiscal. Cette somme bien arbitrée sur votre PER permet de générer des intérêts. Sur le long terme, ces montants deviennent non négligeables.

Vous êtes taxé à 11% ou pas imposable ? L’assurance-vie

L’intérêt du PER tient dans l’avantage fiscal procuré lors du placement de vos capitaux. Dès lors que celui-ci n’existe plus ou qu’il est faible, le PER perd tout son intérêt, car il immobilise sur le long terme vos capitaux. Dans cette situation, l’assurance-vie est de manière certaine un meilleur placement.

Les conseils de PCA Patrimoine

Les PER et l’assurance-vie sont 2 outils permettant d’épargner et offrant chacun à leur façon une fiscalité avantageuse. Arbitrer entre ces 2 placements dépend de votre situation personnelle et de vos objectifs. Les conseillers en gestion de patrimoine de PCA sont à votre disposition pour vous assister dans l’organisation de votre patrimoine. N’hésitez pas à les contacter.

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